Prendre soin de sa santé nécessite parfois de suivre un traitement médicamenteux. Mais saviez-vous que votre boisson préférée du matin, du goûter ou du vendredi soir pourrait bien saboter tous vos efforts ? Boire son médicament avec autre chose qu’un simple verre d’eau, c’est parfois jouer à la roulette russe avec son efficacité… et ce n’est pas un jeu qu’on vous conseille !
Pourquoi un grand verre d’eau reste le meilleur allié de vos médicaments
Les notices ne le répètent pas par hasard : prendre un médicament avec un grand verre d’eau, c’est la sécurité avant tout. Certains aliments et boissons peuvent embrouiller l’absorption du principe actif : ils la réduisent, l’accentuent ou en retardent les effets. Résultat : le médicament ne fait plus son boulot comme prévu. Bonne nouvelle tout de même : pas de panique pour tout. Ainsi, paracétamol et jus de fruit ou lait font bon ménage, pour ne citer qu’un cas. Mais avec certaines molécules, gare aux associations malheureuses. Conclusion : lisez attentivement la notice et, en cas de doute, demandez conseil.
Quatre boissons courantes sous surveillance
Dans cette galaxie de possibles cocktails douteux, quatre boissons sortent du lot selon les experts. Si elles sont familières, leurs interactions avec certains traitements peuvent être fatales à leur efficacité. Voici les coupables :
- Le lait et les produits laitiers
- L’alcool
- Les jus d’agrumes : pamplemousse, orange, citron (et même pomme…)
- Le café, le thé et toutes les boissons caféinées
Quand le lait se transforme en trouble-fête – attention aux antibiotiques !
Que vous soyez un aficionado du lait chaud ou un amateur de fromage, méfiez-vous si votre médecin vous a prescrit des antibiotiques. La présence de calcium dans les produits laitiers contrarie l’action de ces médicaments. Mieux vaut patienter : il est recommandé d’attendre une à deux heures après la prise d’un antibiotique avant de vous offrir votre dose lactée. Sans quoi, bye-bye efficacité attendue.
L’alcool et les médicaments : un duo explosif
Si le mélange alcool et médicaments vous tente, mieux vaut organiser une soirée sans surprises… Consommé seul, l’alcool altère déjà la vigilance et peut provoquer une somnolence indésirable. Mais combiné à certains traitements, comme les somnifères, antidépresseurs ou médicaments antiallergiques, ces effets négatifs sont amplifiés, et pas qu’un peu ! Prudence également avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (anti-inflammatoires comme diclofénac ou ibuprofène) et l’aspirine. L’alcool peut accentuer les effets indésirables de ces médicaments.
- Bref, le club alcool-médicaments n’a rien de branché !
Jus d’agrumes : rafraîchissants… mais parfois contre-indiqués
Le pamplemousse est champion toutes catégories : il peut booster l’absorption de certains médicaments jusqu’à en provoquer une toxicité, surtout pour ceux contre le cholestérol ou des immunosuppresseurs. Mais l’affaire ne s’arrête pas là : des études démontrent que les jus de pamplemousse, d’orange et de pomme peuvent aussi diminuer l’absorption intestinale de certains traitements, par exemple certains anticancéreux, anti-infectieux ou médicaments cardiovasculaires.
Autre souci, les jus d’agrumes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou l’aspirine, ce n’est pas une histoire d’amour : ce combo conduit volontiers à des brûlures d’estomac et des reflux acides.
Café, thé, sodas : la vigilance est aussi de mise !
Vous avez l’habitude de faire passer votre antibiotique avec un grand mug de café ? Mauvaise idée ! Le café, le thé, certains sodas et les boissons énergisantes, grâce à leur caféine, font mauvais ménage avec antibiotiques et antihistaminiques en particulier. Pas besoin d’études exotiques pour deviner qu’il vaut mieux s’en tenir à un simple verre d’eau.
En résumé :
- On ne prend pas ses médicaments à la légère : la boisson qui les accompagne compte vraiment.
- Toujours vérifier la notice, surtout pour les molécules à risque.
- Dans le doute, un bon verre d’eau restera toujours votre meilleur compagnon de traitement.
Un dernier conseil de l’équipe santé : si la perspective de troquer votre cappuccino pour un verre d’eau vous laisse perplexe, dites-vous que vos efforts sont le meilleur remède pour tirer profit de vos traitements. Santé !












