30% plus solide : voici comment le marc de café pourrait révolutionner le béton et sauver la planète

Et si la solution pour sauver la planète, ou du moins préserver ses ressources, se cachait dans votre tasse de café du matin&nbsp? Oubliez les superhéros en collant, le nouveau champion de l’écologie s’appelle le marc de café ! Il réduit les rides, ravive votre jardin… et d’après des chercheurs australiens, il pourrait surtout rendre notre béton… 30% plus solide ! Ça vaut bien un petit espresso pour fêter ça.

Le marc de café : du fond de la tasse à la base de nos constructions

Tout le monde connaît les multiples talents du marc de café :

  • Il aide à combattre la peau d’orange et les cernes (même ceux des lendemains de soirée difficiles),
  • Neutralise les odeurs pas franchement glamour du frigo ou des toilettes,
  • Fait fuir les moustiques au jardin et fertilise vos plantations.

Mais récemment, une équipe de scientifiques de l’Université RMIT en Australie a découvert une utilité pour le moins surprenante : utiliser ce résidu pour doper la solidité du béton. Avouez que personne ne l’avait vue venir, celle-là !

Une trouvaille révolutionnaire pour la construction et l’environnement

Le béton, c’est solide, ça tient debout, mais niveau écologie, ce n’est pas franchement la star : pour fabriquer ce matériau incontournable, il faut beaucoup, beaucoup de sable. Un désastre pour la planète, car l’extraction massive de sable détruit littoral et milieux naturels. Les scientifiques australiens n’ont pas seulement trouvé une alternative rigolote, ils ont aussi trouvé une solution sérieuse à deux gros problèmes : la gestion des déchets organiques et l’extraction effrénée du sable.

Comment ça marche ? Ils transforment le marc de café en biocharbon, un matériau obtenu par chauffage avec peu d’oxygène. Puis, ils remplacent dans la recette du béton classique 15% du sable par ce biocharbon de café. Résultat ? Une résistance accrue de 30%. Plus fort, plus solide, et en plus, c’est du recyclage : que demander de plus ? La prouesse n’est pas un simple buzz de laboratoire : l’étude a été publiée dans le Journal of Cleaner Production en septembre 2023.

Des montagnes de marc de café à valoriser

Aussi formidable que cela puisse paraître, cette innovation a de quoi s’attaquer à un véritable océan de déchets. Petit tour du monde des chiffres impressionnants :

  • L’Australie génère environ 75 000 tonnes de marc de café chaque année,
  • La France se surpasse avec près de 400 000 tonnes annuelles,
  • Et à l’échelle planétaire : environ 7 millions de tonnes chaque année !

Jusqu’ici, tout ce marc finit tristement en décharge, alors qu’il pourrait bien devenir héros de la construction circulaire. Selon Kilmartin-Lynch, de l’Université RMIT, l’industrie du béton a l’opportunité d’augmenter radicalement le recyclage des déchets organiques comme le café usagé. Une tasse après l’autre, nous voilà en train de bâtir un monde meilleur.

Limiter les déchets et les gaz à effet de serre : un objectif à portée de main

Le recyclage du marc de café n’est pas juste une question de « zéro gaspillage », c’est aussi une stratégie pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Comme le rappelle Rajeev Roychand, également à RMIT, se débarrasser des déchets organiques, c’est souvent synonyme d’émissions massives de méthane et de dioxyde de carbone – de redoutables contributeurs au changement climatique. Transformer ces déchets en biocharbon et les inclure dans le béton, c’est ainsi attaquer le problème à la source.

La mission des chercheurs est claire : assurer un cycle de vie durable des matériaux et éviter que tout ce qui peut être valorisé ne file directement à l’enfouissement. Moins de sable extrait, moins de déchets abandonnés, et surtout, une planète qui respire (un peu) mieux.

Pour l’instant, l’équipe australienne étudie la solidité de ce béton nouvelle génération sur la durée. Un pari d’avenir : qui sait, bientôt, nos maisons pourraient tenir debout grâce à vos cafés matinaux ! En attendant, ne regardez plus votre marc comme un simple déchet : il se pourrait qu’il devienne la base, au sens propre, du monde de demain.

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